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LA MEDECINE HOLISTIQUE

Au début étaient les plantes...

Autrefois qualifiée de médecine douce (bien qu'aucune médecine ne soit douce et pas même celle qui se limite à l'usage exclusif des plantes) ou encore de médecine traditionnelle, naturelle, complémentaire, alternative, voire de parallèle ou de pseudo-médecine, la médecine holistique est qualifiée aujourd'hui de non-conventionnelle par la Commission européenne. La médecine holistique est-elle une science ? Au sens ou l'entendent les scientifiques on peut répondre non. Elle incarne pourtant une forme essentielle de la connaissance médicale, un savoir précis qui englobe diverses pratiques de soins basées sur des observations et applications thérapeutiques millénaires. Ce savoir n'est généralement pas admis par la médecine scientifique malgré qu'il en soit la source originelle, ce qui est trop souvent oublié. Pourtant, des praticiens le mettent en pratique avec un succès non négligeable partout dans le monde.

Cette imbrication de ce qui est admis à un moment donné par la science, contre ce qui n'est pas compris dans le même temps, coexiste et perdure ainsi depuis des siècles. Peu à peu, la médecine a suivi un chemin qui la faisait passer du simple savoir à la science, puis à la technologie pour devenir finalement une application désincarnée de procédures techniques. Tellement technique et complexe que sa pratique ne peut plus s'envisager autrement que par un médecin technicien de plus en plus spécialisé. Sachant que le risque zéro n'existe pas plus ici que dans d'autres domaines quels qu'ils soient.

 

De ce point de vu, le praticien de "médecine non conventionnelle" devrait laisser le terme de "médecine" à la seule médecine conventionnelle et à ses médecins et employer plutôt le terme de "thérapie". Car, en effet, la médecine holistique et presque exclusivement faite de pratiques à finalités thérapeutiques et non pas diagnostiques.

Le praticien de thérapies alternatives ou complémentaires, à moins d'être aussi médecin, n'est pas formé à la médecine. Il n'est donc pas qualifié pour la pratiquer et il ne doit pas le faire. Ce qui implique qu'il ne doit jamais, par son action et ses conseils, interférer avec le traitement prescrit par un médecin et encore moins le faire suspendre. En revanche, ce praticien peut être une aide précieuse pour le médecin et le patient par ses connaissances spécifiques dans le domaine qui est le sien, et que le médecin ignore ou ne maîtrise pas. Comme pour ce qui est de l'usage des plantes sous diverses formes et associations selon la personne dans un but thérapeutique.

De nos jours, les connaissances du médecin en la matière sont quasi nulles au regard de ses anciens condisciples. Il y a longtemps que la Faculté  ne dispense plus d'enseignement sur l'usage et les propriétés des plantes aux futurs médecins. Cet enseignement se bornant maintenant à quelques heures de généralités au début des études et puis plus rien. Sauf à faire une spécialisation en phytothérapie/aromathérapie après le doctorat, ce qui est rarement le cas, combien de médecins connaissent aujourd'hui Ononis spinosa, la Bugrane aux longues épines qui donne de délicates fleurs rose en été et dont la racine est si efficace contre la lithiase urinaire et les inflammations chroniques de la vessie ?

L'herboriste en son temps (mais ce diplôme n'est plus décerné depuis 1941 sous la pression de l'ordre des pharmaciens auprès du gouvernement de Vichy) connaissait et délivrait les plantes médicinales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actuellement l'Herbaliste-Phytologue (terme qui remplace souvent en France celui désormais proscrit d'herboriste, même pour les pharmaciens !) détient plus que quiconque cette connaissance ancestrale de l'usage des plantes dans un but thérapeutique, mais il ne peut s'en prévaloir. Certifié ou pas, l'herbaliste-phytologue possède un savoir complexe hérité, comme pour ses prédécesseurs, d'observations et usages empiriques transmis par les livres mais confronté à sa propre pratique. Un savoir que les avancées de la science, notamment en phytologie, phytochimie, biologie et biochimie démontrent fréquemment année après année.

Alors que le pharmacien n'est tenu de connaître pour son doctorat qu'une petite trentaine de plantes médicinales (et le médecin aucune) le moindre herbaliste-phytologue en connaît une centaine au moins et généralement plusieurs centaines. Il sait aussi comment, pourquoi et quand les utiliser ou pas.

Ce qui n'empêche pas l'Ordre des Pharmaciens de France de considérer sa corporation comme seule experte dans l'usage des plantes médicinales, et de faire en sorte d'en conserver le monopole pour la détention et la délivrance au public. Au point d'en arriver à cette chose absurde qui est de poursuivre les pharmaciens pratiquant l'herboristerie pour : "exercice illégal de la pharmacie" ce qui est un comble !

Tout aussi absurde, on voit des médecins gagnés aux médecines non conventionnelles se faire radier eux-mêmes de l'Ordre des Médecins pour ne pas risquer d'encourir les foudres de cet Ordre et ses sanctions !

 

Hors il importe, face à l'augmentation des effets secondaires désastreux des médications essentiellement chimiques, de reconnaître qu'il n'y a aucun antagonisme entre la médecine allopatique et la médecine holistique, mais bien plutôt une complémentarité potentiellement bénéfique pour le patient. De même qu'il importe, afin de ne pas être prisonnier de la science et de ses dogmes, d'accepter le fait que nous ne comprenons pas tout et ne pouvons donc tout expliquer, mais aussi de comprendre qu'il n'est jamais bon de faire table rase d'un savoir transmis depuis les origines... Car justement, si celui-ci est parvenu jusqu'à nous quand tant d'autres choses ont sombré dans l'oublie c'est bien que son fondement détient une part de vérité.

 

Les plantes, depuis la nuit des temps, sont notre principale médecine et notre métabolisme en a certainement gardé une sorte de mémoire. Elles ont cette particularité d'agir sur l'organisme à divers niveaux et de façons différentes selon les personnes. En synergie ou en antagonisme selon la forme utilisée et la concentration. Les substances qu'elles contiennent sont nombreuses et chimiquement complexes, promptes à se dégrader en une autre substance, de nombreux facteurs influencent par ailleurs l'activité d'une plante d'une récolte à l'autre. Bref l'approche et la démonstration scientifique sont souvent ardues, et ceci d'autant plus que les mécanismes précis d'assimilation et d'utilisation par l'organisme humain de ces molécules sont mal connus. Ainsi est-il courant de constater l'effet d'une plante sans en comprendre les mécanismes thérapeutiques, même quand celle-ci est utilisée depuis des siècles pour une activité universellement reconnue.

Le Coquelicot (Papaver rhoeas) en est un bon exemple. Son action neurosédative et antispasmodique douce, d'un usage très ancien en infusion pour les enfants agités au moment  du coucher ou souffrant d'une toux sèche interminable, reste encore inexpliquée scientifiquement. On soupçonne bien la  rhoeadine, un alcaloïde présent en faible quantité dans la fleur (entre 0,03 et 0,07%) d'être impliquée dans les effets sédatifs par son appartenance à la classe des (benzo)-azépines, mais ce n'est toujours pas démontré.

 

Peu de plantes ont réellement fait l'objet d'études poussées sur tous les plans à travers le monde, et nous ne cessons de découvrir (ou redécouvrir ?) des propriétés nouvelles à celles que nous croyons connaitres.

L'OMS recense aujourd'hui 250 000 espèces végétales avec 20 000 plantes médicinales, 1200 seulement sont employées dans la pharmacopé dont à peine la moitié couramment. Le potentiel thérapeutique des plantes est proprement énorme à explorer, notre ignorance l'est d'avantage.

 

Certes, il y a beaucoup de mystères et d'ignorance dans les pratiques thérapeutiques non conventionnelles. Si certaines relèvent du folklore, voire parfois du charlatanisme, on ne peut les exclure toutes au prétexte qu'on en comprend pas les mécanismes d'action à la lumière des connaissances de la science officielle du moment. Car, comme l'a écrit Fontenelle (1657 - 1757) :

 

 

" La science doit avoir de grands ménagements avec l'ignorance, qui est sa soeur aînée "

 

 

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                                                                                                         Gérard Di Pasquale Naturopathe Phyto-aromathérapeute

Rochefort-Sur-Loire

NATUROPATHIE
AROMATHERAPIE

Les définitions de la Naturopathie varient autant que celles définissant l'origine du mot naturopathie lui-même. Ce qui n'est pas étonnant, car la naturopathie ne cesse de se transformer au fil du temps avec les travaux des praticiens qui s'y intéressent. Mais on peut décrire la naturopathie comme un système de soins pluridisciplinaire qui vise à soutenir et améliorer les processus d'autoguérison propres à chaque personne. Il est courant de faire remonter à Hippocrate (Vème - IVème siècle avant J-C) la philosophie de la naturopathie, bien que celui-ci soit considéré d'abord comme le père de la médecine occidentale. Hippocrate fut surtout un réformateur de la médecine, il s'inscrivait lui-même à la suite d'une multitude de médecins dont la science s'était construite sur des siècles d'observations depuis les origines de l'Homme.

 

C'est l'allemand Benedict Lust qui fonda la naturopathie en 1902, en créant à New York son école de naturopathie : l'American School of Naturopathy, puis en 1919 l'American Naturopathic Association. Lust acheta l'usage du mot "Naturopathie" à son inventeur : John H. Scheel, un autre allemand qui forgea ce mot en 1895 à partir des mots "nature" et "path" ce qui veut dire "le sentier de la nature". Pour les deux hommes la santé ne pouvait exister sans le respect de la nature et la pratique de son chemin. Aujourd'hui, le naturopathe peut se reconnaître plus justement que la plupart des médecins, dans la pratique qui est la sienne, au-travers de ces quelques lignes traduites d'un texte d'Hippocrate (dans Epidémie) :

 

" Notre connaissance de la maladie s'appuie sur la nature humaine, commune à tous, et sur la nature propre de chaque individu, sur les substances administrées, sur les habitudes du malade, ses occupations, son âge ; sur ses paroles, ses silences, les pensées qui l'occupent, son sommeil ; sur les gestes désordonnés des mains et les larmes, la sueur..."

 

Pour l'OMS, qui a reconnu la naturopathie en 2001 comme une pratique de médecine traditionnelle (pareillement à la médecine chinoise et ayurvédique) elle répond à la définition suivante :

 

" La naturopathie est un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses immunitaires de l'organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques".

 

En 1997, la Commission Européenne reconnait pour sa part la naturopathie comme une médecine non conventionnelle, mais la réglementation de sa pratique comme la formation de naturopathe reste très disparate voire inexistante dans toute l'Union.

 

Par comparaison, au Canada, le naturopathe bénéficie d'un véritable statut. Il doit posséder un diplôme de premier cycle en sciences de la santé, et suivre un programme préparatoire à un diplôme de deuxième cycle, dans l’une des deux écoles de naturopathie accréditées du pays. Il peut ensuite se prévaloir d'un titre de docteur en naturopathie. Aux USA, la naturopathie fait l'objet d'une formation universitaire complète en quatre ans et une licence d'exercice sanctionne les études. Cette formation inclut les sciences médicales de base et des techniques de diagnostic conventionnelles. Les naturopathes bénéficient ainsi d'un statut bien défini et peuvent traiter toutes les pathologies, car ils sont formés pour orienter les patients qui présentent des pathologies graves vers un médecin.

 

En France, la naturopathie n'a pas d'existence légale et il n'existe aucune filière de formation délivrant un diplôme officiel. Son enseignement se fait dans des écoles ou instituts privés de qualité inégale, aux programmes souvent très différents et selon une durée plus ou moins variable. Enseignement qui est sanctionné par un certificat sans valeur officielle et ne donnant droit à rien ou presque dans le contexte actuel. L'impétrant par contre devra débourser une coquette somme d'argent pour obtenir ce bout de papier et le droit d'être immatriculé sur un registre et des annuaires. Ce qui pour autant n'est pas forcément une garantie de bon praticien pour le patient qui recherche un naturopathe sérieux. Le coût prohibitif de ces écoles, rarement justifié,  me désole d'autant plus qu'il participe aux honoraires surévaluées des consultations en naturopathie. Force est de reconnaître que l'enseignement de la naturopathie dispensé par bon nombre de ces écoles et avant tout un business très lucratif.

 

Gérard Di Pasquale Naturopathe Phyto-aromathérapeute

Rochefort-Sur-Loire 49190

L'aromathérapie est fille de la phytothérapie antique. C'est en effet par les macérations et fumigations que se firent les premiers usages des huiles essentielles présentes dans les plantes aromatiques. Si l'usage des eaux aromatiques était connu en Inde il y a 7000 ans, on attribue aux Perses, 1000 ans avant notre ère, la découverte et la pratique de la distillation des plantes, pratique qui sera par la suite sans cesse perfectionnée. Mais les écrits d'Imhotep en Egypte, vers 1500 ans avant notre ère, rapportent déjà des recettes semblables à celles de l'aromathérapie actuelle.

 

On doit cette appellation d'aromathérapie à un chimiste français: René Gattefossé, qui inventa ce terme en 1937 et fut l'instigateur du développement de l'aromathérapie moderne. Alors qu'il travaillait dans un laboratoire de parfumerie à Grasse, Gattefossé se brûla profondément à une main pendant une manipulation. Son premier réflexe fut de plonger immédiatement sa main dans un récipient où se trouvait de l'essence de lavande pure. Les jours suivants, il fut surpris de constater la guérison rapide et sans cicatrice de la brûlure, il entreprit alors l'étude des huiles essentielles et de leurs pouvoirs curatifs.

 

Actives au niveau physiologique comme cellulaire mais aussi psychologique, les huiles essentielles des végétaux sont puissantes et nécessitent une réelle et bonne connaissance de leurs propriétés et modes d'action pour en faire une utilisation efficace et sans danger. Elles ne doivent pas être utilisées sans une parfaite maitrise de l'aromathérapie comme c'est malheureusement trop souvent le cas, car elles peuvent  rapidement devenir toxiques, provoquer des allergies et brûlures cutanées voire des syncopes.

La phytothérapie n'est rien d'autre que la médecine traditionnelle présente dans toutes les cultures du monde depuis les origines. Au temps où l'Homme était encore un animal et qu'il se soignait déjà avec les plantes de son environnement. De cette époque et de cet usage notre organisme et ses mécanismes en ont gardé le souvenir tout au long de l'évolution. Ainsi une simple infusion de plantes, malgré sa faible concentration en principes actifs au regard de la science, peut-elle avoir des effets notables sur notre état de santé et de bien-être.

 

Lorsqu'on veut étudier une plante et son usage thérapeutique, on se retrouve très vite emporté dans l'étude de l'ensemble des civilisations passées, tant les plantes et nous sommes liés. Et même génétiquement. Puisque la délicate jonquille qui annonce le printemps (Narcissus jonquilla) avec qui nous partageons 35% de nos gènes, se trouve être notre très lointaine cousine.

 

En France, où l'Ordre des pharmaciens a fait disparaitre la profession d'herboriste et s'oppose à son retour moins pour le bénéfice du public que pour le sien, c'est sous la poussée de ce même public que la médecine se voit contrainte aujourd'hui de retrouver ce qu'elle avait abandonné après des siècles de pratique : la connaissance et l'usage des plantes. Un savoir qui est désormais en grande partie celui des praticiens des médecines non conventionnelles.

 

 

Gérard Di Pasquale Naturopathe Phyto-aromathérapeute

Rochefort-Sur-Loire

PHYTOTHERAPIE

 

 

 

 

 

On sait, depuis les travaux du Professeur Roger John Williams, un biochimiste américain qui avec Linus Pauling est l'un des pères de la nutrithérapie, que chaque individu a des besoins nutritionnels différents et propres à son individualité biochimique. C'est le concept "génétotrophique" défini par R.J. Williams au tout début des années 50 ().

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NUTRITHERAPIE
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